Depuis la trahison du référendum français de 2005, l’Union européenne soutenue par Emmanuel Macron se construit contre les peuples. L’abandon progressif de notre souveraineté conduit à renforcer les pouvoirs d’une Commission européenne technocratique : pire, le rapport Verhofstadt voté en novembre 2023 confirme l’intention de diluer la France dans un Etat centralisé européen. Pour rendre le pouvoir aux peuples et défendre leurs libertés, nous devons rapprocher l’Europe des citoyens. Fidèle à l’Europe des nations portée par le Général de Gaulle, le Rassemblement National veut bâtir une Alliance européenne des nations : une organisation de coopération au service des peuples, respectueuse de la démocratie et des souverainetés nationales, utile aux Etats par le développement de projets à la carte adaptés aux besoins des pays.
Quand Bruxelles décide, les Français subissent. Le fonctionnement de l’UE écarte de plus en plus les peuples et les États, conduisant la Commission et les juges européens à imposer aux nations des décisions contraires à leurs intérêts. Cette dérive est telle que non seulement la Commission profite des crises pour accaparer de nouveaux pouvoirs à l’instar de la santé ou la Défense, mais en plus elle n’hésite pas à sanctionner des États qui souhaitent exercer leur souveraineté. Pour renouer avec la démocratie dont l’Europe est le berceau, une révision des traités européens s’impose. Le Rassemblement National propose une nouvelle organisation institutionnelle pour bâtir une Europe des nations.
Rendre aux Français leur argent en baissant la facture européenne, véritable gaspillage de l’argent du contribuable. Entre 2017 et 2027, la contribution française au budget de l’UE a augmenté de 73,7%. Chaque année d’ici 2027, les Français versent en moyenne 27 milliards d’euros de leurs impôts à l’Union européenne, dont près de 10 milliards d’euros en perte sèche pour financer la submersion migratoire, la concurrence déloyale et la bureaucratie (près de 32 000 employés rien qu’à la Commission). Nous voulons rendre aux Français leur argent :
Baisser la contribution française nette, (surplus) versée à l’UE pour participer au financement de la baisse de la TVA de 20 à 5,5% sur les énergies : électricité, gaz, fioul et carburants. En baissant la contribution nette, les aides de la PAC resteront sanctuarisées.
Refuser tout impôt prélevé par l’Union européenne, qui pénaliserait les États membres et les consommateurs.
Arrêter les nouvelles souscriptions d’emprunts réalisées par la Commission européenne, véritables bombes à retardement pour les contribuables français : à lui seul, le plan de relance européen coûtera en perte sèche plus de 40 milliards d’euros à notre pays.
Pour relever les grands défis du XXIe siècle, l’Alliance européenne des nations doit devenir le cadre de coopérations et de projets entre les pays du continent : politiques comme la protection des frontières européennes, industriels à l’image d’Ariane et d’Airbus, ou encore scientifiques. Ces projets constitueront des coopérations librement consenties par les Etats et à leurs initiatives, selon leurs avantages comparatifs et leurs intérêts, en s’appuyant sur leurs acteurs publics et privés. Pour refaire de l’Europe une opportunité plutôt qu’un frein, un pôle d’excellence qui rayonne et relève les enjeux technologiques, écologiques ou migratoires de demain, le Rassemblement National propose de bâtir l’Europe des projets à la carte.
Intensité et allongement des épisodes caniculaires, multiplication des feux de forêts, assèchement des sols, épisodes météorologiques extrêmes, surcoût assurantiel pour les entreprises et impact sur la production agricole : les sociétés humaines sont bouleversées à de multiples niveaux par les effets du dérèglement et du réchauffement climatiques.
Le défi écologique concerne la protection des milieux naturels et des lieux dans lesquels nous vivons au quotidien et dont la dégradation n’est pas sans conséquence sur la qualité de vie des citoyens.
Notre siècle devra composer avec le double impératif de puissance et de durabilité. Loin d’être une contradiction, c’est une nécessité vitale, et l’Europe a toutes les intelligences et les ressources pour proposer un modèle qui, loin d’opposer l’Homme à la Nature et de criminaliser l’action du premier, permet la symbiose entre les hommes et leur milieu.
L’Europe est à la pointe dans la décarbonation de son modèle. Si sa part dans les émissions mondiales de CO2 est relativement faible (moins de 7%), l’Europe peut et doit prendre sa part dans cet effort de réduction tout en veillant à la cohérence des transitions à effectuer et au respect des impératifs de souveraineté et de soutenabilité pour les publics et secteurs concernés.
Nous vivons une accélération de l’Histoire, marquée par la prolifération des menaces, l’intensification de la compétition internationale et la multiplication des conflits. Cette nouvelle ère recompose l’ordre international qui a prévalu jusqu’alors et impose une redéfinition des équilibres régionaux.
Aux portes orientales de l’Europe, la Russie viole le droit international et provoque une révision de l’ordre international.
En envahissant l’Ukraine le 24 février 2022, Moscou a fait resurgir la guerre de haute intensité sur le continent européen. Ce choc stratégique a révélé l’état de désarmement généralisé dans lequel se trouvaient les nations européennes, incapables non seulement en cas d’agression d’assurer leur propre Défense territoriale sans le concours américain, mais empêchées de ce fait dans leur volonté politique de soutenir matériellement l’Ukraine dans sa légitime défense.
La capacité à assurer sa défense et à ne pas subir la volonté des autres est l’étalon de la puissance et la condition de l’indépendance.
L’Europe ne peut pas remettre intégralement sa sécurité entre d’autres mains, quand bien même il s’agirait d’une puissance alliée.
Toute ambition en matière « d’Europe de la Défense » restera une chimère dès lors que les différentes forces armées des États européens ne disposent pas des capacités militaires élémentaires ou d’une masse critique suffisante.
Par ailleurs, bien que la France soit le seul pays de l’UE à bénéficier d’un outil de Défense complet, l’Europe doit permettre des coopérations militaires entre États, librement consenties, notamment en matière d’industrie de Défense et de projection de forces.
L’Europe ne peut pas se permettre de n’être que le spectateur passif de la Quatrième révolution industrielle, marquée notamment par l’essor de l’Intelligence artificielle : c’est la grande révolution technologique de ce siècle. Le risque serait d’en subir les développements, plutôt que de les maîtriser et de pouvoir ainsi les mettre au service du bien commun de la société, de l’efficacité et de la puissance.
L’échelon européen constitue un atout incontestable pour l’émergence de champions technologiques et de solutions souveraines en la matière. L’IA a en effet besoin de calculateurs et d’algorithmes d’apprentissage puissants, ce que permet l’abondance de données au sein du marché européen.
Le retard inquiétant de l’Europe sur le duopole sino-américain a poussé l’Union européenne à prendre des initiatives, mais celles-ci visent avant tout la régulation de l’IA ou le respect de normes tandis que l’ambition politique d’une indépendance technologique est à ce jour inexistante.
Contre la volonté de Macron et de ses alliés de transformer l’Europe en un État centralisé européen, nous voulons que la France reste une grande nation : puissante, indépendante et souveraine. L’Europe ne doit pas se substituer aux États mais au contraire faciliter leurs coopérations pour développer ensemble des projets concrets. Conformément à la vision de l’Europe du Général de Gaulle, le RN veut créer une Alliance européenne des nations pour rendre aux peuples leur souveraineté.
Marine LE PEN,
Présidente du Groupe RN
à l’Assemblée nationale.
Adresse
114 bis rue Michel-Ange 75016 PARIS
Téléphone
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